Disparition ou prolifération des sales bêtes : abeilles, criquets, cigales, mouches, moustiques, guêpes, grillons, doryphores, tigres du platane, mineuse du marronnier, papillons, toutes ces bêbêtes sympathiques, agaçantes ou répugnantes s’adaptent au climat de l’Avionie sans se soucier d’être classées utiles ou nuisibles.
Le néoclimat que nous subissons désormais pratiquement tous, généré par le trafic aérien devenu trop important, se caractérise principalement par une humidité relative importante et une lumière altérée et multidirectionnelle.
Les insectes sont particulièrement sensibles à ces modifications du climat.
Abeilles : Imaginez que vous deviez en permanence skier par jour blanc ou rouler avec, droit dans les yeux, le halo du soleil à peine au-dessus de l’horizon. Très vite vous ralentissez, peinez, puis vous arrêtez en attendant des conditions meilleures. Si vous le pouvez, pour progresser vous cherchez le repère d’obstacles ou de zones d’ombres. Sinon vous vous perdez ou mourrez d’épuisement, c’est ce qui arrive aux abeilles domestiques ou sauvages. S’il vous reste des forces vous pouvez tenter la fuite collective, l’exode. Les abeilles font de même et n’ont jamais tant essaimé que ce printemps dernier, provoquant même de nombreux accidents.
Une abeille attirée par l'odeur du lilas arrive à tire d'ailes pour butiner, s'affaire malgré le soleil blanc dans les yeux, tente de s'orienter pour repartir comme elle est venue. Mais finalement elle n'y parvient pas et ruse en partant à l'opposé pour suivre la zone d'ombre le long du mur au-dessus de la haie, puis elle traverse la route éblouissante dans sa partie descendante à l'arrière du personnage apercevable au bout de la haie et revient à sa ruche après un long détour, à moins qu'elle ne meure en route.
Quand on est en exil, il ne faut pas être difficile sur la terre d'accueil, la vie en ville peut présenter des avantages, un transformateur également.
Chaque petit point dans le ciel est une abeille. Elles ont même une planche d'envol comme dans une vraie ruche.
Abeilles et guêpes s'épuisent aussi en s'efforçant de se reproduire plus qu'à l'ordinaire. En cas de difficulté, en attendant des jours meilleurs, la nature tente toujours de privilégier la survie de l'espèce à la survie de l'individu. Hélas, il n'est pas encore prévu que le nombre des avions diminue d'ici à l'été prochain.
Mouches: Les mouches dès leur naissance se trouvent elles aussi éblouies par le soleil blanc.
Celles qui parviennent à prendre leur envol se retrouvent principalement à l’intérieur des maisons ce qui peut faire croire à une année particulièrement propice aux mouches.
En fait au fil de l’été il y en a eu de moins en moins sur les animaux.
1er mai 2008 les mouches encore bien présentes fuient les parties du corps rendues trop brillantes par le soleil blanc.
28 mai 2008
3 septembre 2008
Moins de mouches, tant mieux pour la tranquillité des animaux.
Et tans pis pour le travail de décomposition !!!
Bouses et cadavres devraient être entièrement recouverts de mouches.
Beaucoup, pas beaucoup de mouches ? Les gens d'extérieurs savent qu'il y en a beaucoup moins ; les citadins trouvent souvent que une c'est beaucoup et qu'à partir de dix sur la tête d'un cheval, il faut appeler le vétérinaire, au cas où...
Cigales : Les cigales n’ont pas chanté tout l’été. Avez-vous remarqué comme leur chant était moins éclatant, le rythme différent ? L’humidité qui règne sous les couloirs aériens est bonne pour la peau et les ongles mais imprègne et assouplit de trop le corps des cigales. Leurs larves sont désormais à l’abri pour plusieurs années sous terre. Ce délai permettra-t-il à l’homme de prendre conscience et d’agir ?
Criquets : Cette humidité gêne aussi le chant des criquets et les affament car l’herbe courte et raide qu’ils broient habituellement de leurs mandibules dans les champs fauchés et brulés par un soleil jaune éclatant est aujourd’hui plus verte et plus molle. Les criquets muets ou presque, se raréfient. Tous les oiseaux qui s’engraissaient à leur dépend pour préparer l’hiver sont en danger.
Doryphores , tigres du platanes ou mineuses du marronnier : Les plus heureux de cette situation sont les insectes sédentaires qui naissent, mangent, se reproduisent et meurent sur la même plante et tant pis pour le développement de cette plante ou de cet arbre.
Doryphores et larve sur plant de pomme de terre
Tigres du platane
Papillons : Les papillons qui se déplacent essentiellement à l’odeur, semblent apprécier l’effort fait pour moins faucher le bord des routes.