Fonte des glaciers alpins, été 2010
Pour atténuer la déception des touristes venus admirer la Mer de Glace au-dessus de Chamonix et n’en trouvant que des vestiges très sales, il a été décidé d’organiser : « Tout l’été, lectures du paysage en plein air gratuites » et le texte de la pancarte précise en français et en anglais : « Luc Moreau, Sylvain Coutterand et Ludovic Ravanel, glaciologues, vous font vivre l’évolution du glacier et vous parlent des changements climatiques dont nous sommes les témoins. ».
La station de ski savoyarde Les Arcs installe une bâche blanche sur le glacier de l’Aiguille Rouge dans l’espoir d’en retarder la disparition.
http://www.ledauphine.com/actualite/2010/07/31/une-bache-sur-le-glacier-de-l-aiguille-rouge
« La bâche, mise au point en France, est un géotextile blanc, non tissé à deux faces - l’une anti-UV, l’autre anti-condensation. « Il fallait absolument, qu’en plus de réfléchir les rayons UV, la bâche soit perméable. Car s’il y a de la condensation en dessous du textile, l’eau qui s’accumule percole à travers la glace et la fait fondre ». »
La fonte du glacier des Bossons intéresse l’ANR (Agence Nationale de Recherche)
http://www.francesoir.fr/environnement/les-eaux-troubles-du-glacier-des-bossons
« On a déjà connu des périodes où les glaciers se retiraient. Pour autant, on n’imputait pas, comme aujourd’hui, ce retrait des glaces au réchauffement climatique », souligne Jean-François Buoncristiani qui se définit lui-même comme un « climatosceptique ». Il précise : « Ce qui actuellement affole surtout les glaciologues, les climatologues et les géologues, ce n’est pas tant que les glaciers fondent mais la vitesse à laquelle ils fondent. »
La grotte de glace de la station iséroise Les Deux Alpes a dû déménager.
« Les dinosaures sont morts. Pas ceux de la Préhistoire, ça, on le savait depuis longtemps. Non, les dinosaures de glace sculptés dans une grotte également de glace au sommet de la station des Deux Alpes. Après quatorze ans de présence, ils ont fondu et disparu, victimes du réchauffement climatique.
Alors les gérants de la Société des grottes de la Meije, Bernard Lambolez et Bruno Gardent, ont décidé d'en recréer une. A 3200 m d'altitude, sur le glacier,… »
Saint-Gervais-les-Bains, station privilégiée de l’accès au Mont-Blanc ne craint pas d’afficher de petits arrangements avec le réchauffement climatique :
En juin, l’opération « week-end découverte des glaciers» organisée par l’association Planète Terre et la ville de St-Gervais avait pout but de « sensibiliser le grand public à la fonte des glaces et au réchauffement climatique »
Le parrain de cette manifestation n’était autre que le très célèbre glaciologue Jean Jouzel, médaille d’or du CNRS 2002, un des lauréat du prix Nobel de la paix 2009, actuellement responsable, dans le cadre du grenelle de l’environnement, de la concertation sur l’évolution des modèles climatiques en France. Mr Jean Jouzel a alors déclaré : « A ce rythme là, le glacier de Bionnassay, comme l’ensemble des glaciers en dessous de 4000m d’altitude, est amené à disparaître avant la fin du 21ème siècle. »
Cette prévision n’inquiète nullement le Maire de la commune Jean-Marc Peillex, ardent défenseur de « la montagne à l’état pur » et qui ne cache pas son ambition d’être un jour choisi comme ministre de l’environnement.
En effet le chantier du futuriste nouveau refuge du Goûter vient d’être lancé à 3875 m d’altitude.
« A près de 4 000 m d’altitude, il offrira un condensé de tout ce que l’on peut faire en matière d’énergies renouvelables.
Cette construction sur une arête de glace, de gneiss et de schiste est un véritable défi. Elle a fait l’objet d’études géotechniques poussées.
“L’arête ne s’est pas effondrée en 10 000 ans, il n’y a pas de raison que ça arrive aujourd’hui”, explique Olivier Percie du Sert, ingénieur géotechnicien. »
Alors ce nouveau refuge craindra-t-il ou ne craindra-t-il pas de s’abîmer dans le vide suite à la fonte de l’arête de glace et la fragilisation du schiste et gneiss par le dégel ?
Tout dépend de l’accélération de la fonte des glaciers.
Le premier facteur de l’accélération de la fonte des glaces n’est pas la température mais l’humidité. |
Mise en évidence du rôle prépondérant de l’humidité dans l’accélération de la fonte des glaces
Expérience 1 : différence d’influence des milieux eau et air sur la vitesse de fonte d’un glaçon
Début de l’expérience à 07h27
Plongée dans de l’eau à température de l’air ambiant les 2 blocs de glace préparés la veille, un conservant sa peau de baudruche, l’autre non.
7h45, 7h52 et 7h56
En à peine une demi-heure le glaçon entièrement dans l’eau a complètement fondu alors que celui dans la baudruche est pratiquement intact.
Ce glaçon restant est alors retiré de l’eau, la baudruche enlevée et la glace à nu mise à fondre en suspension dans l’air ambiant.
9h23, 16h48 et 20h09
La fonte de cette glace résiduelle dans le seul air ambiant a nécessité plus d’une demi-journée supplémentaire.
Expérience 2 : accélération de la fonte d’un glaçon par pulvérisation d’eau
Préparation et matériel :
3 demi-litres d’eau mis à geler la veille dans des sacs de congélation maintenus dans des bols
1 seau ou bassine d’eau et un pulvérisateur d’eau à température ambiante
2 assiettes retournées pour isoler les glaçons de l’eau de la fonte
1 balance ménagère (non représentée sur la photo) pour mémoire 1/2 l d’eau pèse 500 g
Début de l’expérience à 10h08
Les 3 glaçons ont été débarrassés de leur sac congélateur.
Puis le 1er est laissé à l’air libre, le 2ème est plongé dans l’eau et le 3ème doucement arrosé par l’eau pulvérisée, légèrement et pratiquement continument
Remarque : Pas de chance, un des glaçons est en plusieurs morceaux, vu le résultat de l’expérience précédente, c’est celui qui a été laissé à l’air libre
10h26 et 10h29
En une vingtaine de minutes depuis le début de l’expérience le glaçon plongé dans l’eau a complètement disparu
10h29
Les deux autres glaçons, à l’air libre ou pulvérisé d’un léger brouillard d’eau, pèsent encore sensiblement 420 g chacun.
11h03 280g pour le glaçon à l’air libre et 195g pour le glaçon sous le brouillard
11h30 200g pour le glaçon à l’air libre et 20g pour le glaçon sous le brouillard
Le glaçon sous le brouillard d’eau pulvérisée doucement et régulièrement a fondu beaucoup plus vite que le glaçon à l’air plus sec ambiant.
NB : Bien qu’il soit devenu très difficile de trouvé un air sec Sur les photos plus de 60% d’humidité pour un air sec d’été, l’excès de trafic aérien sévit aussi en Provence avec d’autres causes.
Les aviocordes, même les jours de très beau temps, peuvent s’accumuler sous les couloirs aériens trop fréquentés et humidifier les glaciers. Depuis les Contamines Montjoie 31/08/3010
31/10/2010 depuis Le Bettex commune de St-Gervais les Bains
Pour en savoir plus :
11/07/2008 : Vision d'automne, nouveau nuage typique du Mont-Blanc
04/08/2008 : Ainsi fond, fond, fond, K2, banquise et Mont-Blanc
22/05/2009 : Expérience pour comprendre une des causes de l'accélération de la fonte de la banquise
06/10/2009 : Trois yeux fixes plus tous les nôtres pour comprendre la fonte des glaces
17/01/2010 : Aviocorde, nouveau nuage en long, gênant et pouvant devenir dangereux à Bonn comme ailleurs