Contribuer au Grand Débat National - Copie courrier reçu de François Xavier LAUCH, Chef de cabinet du Président Emmanuel Macron
Grand débat national – Transition écologique - Proposition de Jacques Fabry, naturaliste avioclimatologue
Aix-en-Provence - tél. : 06 74 59 34 88 – site www.eauseccours.com
Titre : Une transition écologique sans tabou pour qu’abeilles et avions puissent voler tranquillement ensemble
Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?
La pollution de l'air
Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)
L'érosion du littoral
La biodiversité et la disparition de certaines espèces
Autre
L’existence chronique au-dessus de nos têtes d’un voile global de glace, de gaz et de particules fines en cours d’épaississement, perturbateur de l’ensoleillement, des vents, des cycles de l’eau et donc de toute l’organisation terrestre, minérale, végétale, animale (dont les abeilles) et humaine.
Ce voile mortifère de pollution en haute atmosphère ne provient pas aujourd’hui d’une énorme éruption volcanique mais des rejets continûment émis par le trafic aérien mondial qui connait encore un accroissement inconsidéré.
Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?
1- Rendre le problème évident en développant l’usage d’outils de compréhension autres que le thermomètre et le bilan carbone :
- Mesurer et communiquer la luminosité réelle par rapport à la luminosité possible
- Utiliser régulièrement dans les bulletins météo la nomenclature des nuages officialisée par l’OMM le 23 mars 2017 dans la présentation de la MAJ de son Atlas mondial des nuages : homogenitus, homomutatus dont volutus, flumen, …
- Créer des cartes grand public des routes aériennes de l’espace supérieur sur fond de carte géographique détaillée et non sur fond blanc comme actuellement
- Rendre obligatoire pour chaque trajet en avion le bilan de l’eau produite dans la combustion du kérosène ou de tout autre carburant
- Entrer clairement tous les rejets du trafic aérien dans les modélisations climatiques
- Créer officiellement l’avioclimatologie, branche de la météorologie et de la climatologie s’intéressant aux nébulosités, vents et précipitations engendrés par les rejets en eau du trafic aérien et à leurs multiples néfastes conséquences
2- Utiliser les compétences de l’avioclimatologie pour expertiser systématiquement la part naturelle et la part anthropique de tout phénomène dévastateur de grande ampleur (sécheresse, inondation, orage de grêle, tornade, écroulement de falaise, vague submersion marine, avalanche …) avant toute reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle ; éventuellement porter plainte contre X.
3- Envisager l’obligation d’équiper au moins tous les avions de l’espace supérieur d’un système de récupération de l’eau produite dans la combustion du carburant (techniquement possible) et d’un filtre à particules
4- Réfléchir à une réglementation de hiérarchisation des usages de l’avion.
5- Privilégier une vie plus locale
Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?
Oui
Non
Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?
Précisions :
- Ce que nous subissons actuellement n’est pas un changement « climatique » mais une météo inédite sous voile anthropique avec présence de nuages surnuméraires invasifs.
- Rétablir une luminosité naturelle est rapide, de quelques heures ou quelques jours par arrêt brutal inopiné du trafic aérien (attentat de 2001, volcan de 2010, grève de 2015) à quelques années (le temps d’équiper les avions de récupérateur d’eau et de limiter leur utilisation).
- La durée du rétablissement normal des cycles de l’eau sera impossible à estimer dès lors que les masses glacières auront trop fondues ; ce moment est proche.
Exemples de conséquences sur mon quotidien :
- Abandon des randonnées à ski : trop de risque de plaques à vent inédites sous volutus, transformation du manteau neigeux trop rapide sous voile d’homomutatus
- Problème d’eau salée aux robinets des Stes Maries de la mer ; accès réduit à la plage du Grand radeau
- Problèmes respiratoires et allergiques à cause des particules fines sous voile d’homomutatus qui en produit et gêne la dispersion de celles émises depuis le sol.
- Tristesse devant la perte du bien être environnemental par chamboulement des repères saisonniers, inconfort quotidien (trop chaud, trop froid, trop venté, trop sombre, trop éblouissant), disparition de la qualité des moments de bonheur universel (sérénité d’un coucher de soleil, allumage progressif des étoiles, pureté d’un ciel bleu par temps de mistral ou au-dessus d’une mer de nuages, bruissement des mille vies de la nature,…) qui faisaient dire aux gens modestes « On n’est pas bien ici ? », « Qu’est-ce qu’tu veux de plus ? ».
À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?
Oui
Non
Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?
J’évite le gaspillage, privilégie le local et le recyclable quand leur prix est abordable, choisis le mode de transport disponible le plus adapté à chaque situation, en évitant au maximum l’avion, j’informe (particulièrement les élus et membres du gouvernement) de l’urgence absolue à différentier les efforts entrepris pour la transition énergétique (indispensable pour amoindrir un choc sociétal brutal à l’épuisement des réserves d’hydrocarbures fossiles) de ceux pour le climat.
Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?
Non concerné, déjà en place.
Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?
Rendre les produits locaux, recyclables et avec un minimum d’emballage moins chers que tous leurs concurrents.
Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?
Oui
Non
Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?
Convaincre mon propriétaire de le faire.
Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?
Les bagages restent un frein aux solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle.
Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?
Faire son mea culpa en reconnaissant ouvertement l’erreur d’avoir cru et fait croire que le CO2 issu de la combustion des hydrocarbures fossiles était la principale cause des dérèglements météo climatiques en cours.
Parler sans tabou des nuisances des nuages anthropiques engendrés par le trafic aérien quel que soit son carburant.
Encourager une coopération européenne et internationale pour financer un équipement des avions en récupérateurs d’eau.
Lancer des négociations pour une limitation du trafic aérien mondial.
Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?
Oui, le problème de Colony Collapse Disorder (CCD) ou syndrome d’effondrement global des colonies d’abeilles.
Lorsqu’un canari s’asphyxie au fond de la mine dans laquelle il avait été descendu en tant que sentinelle de l’environnement, son sort, celui des chevaux et des mineurs qui s’y trouvent ne dépendent plus des compétences de l’aviculteur, de l’ornithologue ou de la LPO mais du technicien capable de restaurer l’air de la mine qu’il aura fallu évacuer en urgence.
Ainsi aujourd’hui, alors que les abeilles sont massivement et partout désorientées et épuisées dans une luminosité devenue inadaptée à leur inexorable tropisme visuel, leur avenir ne dépend plus des compétences des apiculteurs, des agriculteurs ou des associations écologiques mais des techniciens capables de supprimer le voile d’homogenitus homomutatus. C’est la condition sine qua non pour qu’abeilles et avions puissent voler tranquillement ensemble.
Les politiques peuvent aider à prendre conscience de la globalité du problème des abeilles et éviter une énorme dilapidation d’argent public en interdisant tout nourrissement, tout changement de reine, tout déplacement de ruche pour tout essaim subventionné et en exigeant systématiquement un retour d’expérience sur la quantité de miel produit et la durée de présence de l’essaim, et en communiquant largement et sans tabou sur ces résultats.