La sensation de ciel bleu est une des choses les plus subjectives qui soient pour la plus grande joie des météorologistes et des journalistes qui agrémentent de mille fleurs et de violons les plus variés leurs commentaires concernant le beau temps apparemment revenu en ce début d’avril.
Pour ne pas se retrouver naufragés des éléments, particulièrement en montagne sous une avalanche ou dans une crevasse, ou tout simplement déçus de sa sortie plein air après avoir écouté ces sirènes incitant à jouer la carte du tourisme, il importe de réaliser que l’authentique ciel bleu n’existe plus et n’existera plus tant que trop d’avions voleront. Notre optimisme ou notre désir de voir du ciel bleu n’y changeront rien.
Bien entendu l’état du cristallin de notre œil, la couleur des verres des lunettes de soleil ou des vitres des voitures, la pollution de l’air environnant sont autant d’éléments qui influent sur la perception du bleu du ciel mais pas vraiment sur l’impression de beau temps.
Vendredi 1er avril 2011, 11h26, Aix-les-Bains, vue sur le massif du Revard
A cette heure beaucoup de gens diront que Météo France avait raison d’annoncer le beau temps, bien que dans la réalité ce ne soit pas, de toute évidence, un jour sans nuage.
Autre exemple de ce nuage tout en long, une aviocorde, qu’on peut retrouver selon l’heure et les jours, à différentes altitudes sous son couloir aérien : http://www.eauseccours.com/article-pluie-et-nuages-par-beau-temps-au-dessus-d-un-des-plus-beaux-villages-de-france-70038823.html
Vendredi 1er avril 2011, 12h44, Aix-les-Bains, les aviocirrus ont étendu leur voile, étouffant la vallée
Le voile d’aviocirrus est la cause principale de la disparition des abeilles et des autres insectes : http://www.eauseccours.com/article-le-mauvais-film-du-documentaire-pollen-69903126.html
Le voile d’aviocirrus est devenu si large qu’il parvient à gêner la libre formation des cycles de l’eau.
Vendredi 1er avril 2011, 13h05, panorama du lac du Bourget, est, sud et ouest, vue de la plage de St-Innocent
A l’est, l’aviocorde de la 1ère photo est remontée en altitude vers le sommet de la falaise, du Revard à la Croix du Nivolet.
Au sud, au-dessus de Chambéry, l’aviocorde qu’on peut apercevoir sur la photo précédente est ici visible sur une plus grande largeur.
Le voile d’aviocirrus gâche une bonne partie du plaisir de déjeuner en terrasse.
Arôme, le nouveau modèle informatique de Météo France ne tient pas encore compte des nuages de culture engendrés par le trafic aérien, ce qui entraînera une imprécision chronique dans ses prévisions. Les utilisateurs, lassés, commencent à critiquer l’expression « impression de beau temps » très fréquemment employée par les présentateurs météo.
Très très beau temps, tout est vrai sur cette photo. Réflexion dictée par l'émotion : « A moins que vous ne considériez que Chamonix soit une ville sous (effet de) serre… »
En version originale il faut lire « Chambéry » à la place de « Chamonix », le magnifique beau temps (existant seulement en dessus des 11000m d’altitude du subtil voile d’aviocirrus alors qu’en-dessous règne la subjective impression de beau temps) était celui du samedi 2 avril 2011, présenté dans un article du Dauphiné Libéré avec une photo du soleil prise juste de devant l’agence du journal. L’extrait entre guillemets reproduit, à un mot près, une partie de la réponse du photographe du Dauphiné libéré qui a réagi à mon commentaire posté sous le pseudo « merdenuages » à la suite de l’article : http://www.ledauphine.com/savoie/2011/04/02/meteo-1-savoie-1record-historique-temperature-a-bourg-saint-maurice (Dans l’après-midi deux nouvelles photos voulant prouver la réalité du beau temps ont été ajoutées ).
Réaction émotive sur un sujet brûlant, la dégradation du beau temps à cause de l’excès de trafic aérien dans des régions touristiques qui fournissent de nombreux efforts pour aider le trafic aérien à leur apporter des touristes consommateurs.
Situation cornélienne de devoir choisir entre deux avantages, entre deux nuisances vitales.
Chambéry, Fontaine des éléphants dite des « 4 sans cul » et quartier de l’Office du tourisme
Le voile d’aviocirrus, toit translucide plus ou moins discret de la serre qui recouvre Chambéry, est la principale cause de l’effet de serre que subissent les Chambériens et tous les êtres vivants de la région.
L’évidence est aussi difficile qu’indispensable à accepter, à Chambéry aussi, et partout où le trafic aérien s’est trop développé par nos excès de voyages ou d’achats de produits lointains.
PS : Bulletin météo de Joël Collado, ce soir 19h20 sur France Inter « Les cirrus, nuages d’altitude, ne masqueront pas toujours le soleil ».
Quand donc sera-t-il dit clairement : « Le trafic aérien a encore augmenté, le voile d’aviocirrus s’est épaissi et masquera désormais toujours le soleil et presque tout le temps de façon évidente. » ?
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