Samedi 11 septembre 2010, fête départementale de l'UMP des Bouches du Rhône au domaine Méjanes de Paul Ricard en Camargue
Pour la plus grande joie du député Renaud Muselier, responsable de la fédération UMP des bouches du Rhône, depuis le mercredi 8 septembre la météo annonce une « belle journée » ce samedi 11 septembre 2010 où 1500 élus et militants UMP du département se rassembleront afin de se dynamiser autour du 1er ministre François Fillon et le soutenir dans ses actions.
Le jeudi 9 septembre : j’exprime auprès des responsables UMP de tous niveaux le vœu d’
« être présent samedi à Méjanes pour montrer in situ que le temps ne sera pas aussi beau qu'annoncé par la météo publiée dans La Provence aujourd'hui, que les insectes sont aussi rares que les arbres dépérissants nombreux ou que les ombres et la lumière sont différents de ce qu'elles devraient être. » |
Météo du quotidien La Provence du samedi 11 septembre 2010
« Le matin : … l’air est un peu frais, mais rapidement, à la faveur d’un soleil généreux, la douceur reprend le dessus et la journée s’annonce bien agréable. L’après-midi : Le ciel est bleu. Les températures maximales sont voisines de 25°C vers le littoral et proches de 28° dans l’intérieur de la Provence… » |
Samedi 11 septembre 2010, 07h13, depuis le pont de Trinquetaille en Arles, 17°C
Juste avant le lever du soleil, le trafic aérien est bien visible à son altitude de vol aussi bien que la pollution qui se décante en-dessous.
9h00, oliviers de Bohème, tamaris, peupliers, résineux, la route camarguaise qui conduit à Méjanes est bordée d’arbres dépérissants dans un ciel gris bleu pâle
10h00 les avions passent et repassent dans le ciel le remplissant d’humidité, de gaz et de particules.
L’impression de beau temps est encore bonne cependant que le soleil apparaît déjà démesuré.
Les ombres sont trop claires, encore bleutées et de plus en plus floues en s’éloignant de leur racine.
Le carrelage de la table du bar réfléchit une lumière épaisse ; le plus banal des objets lisses brille démesurément.
Le quotidien La Provence titre sur deux pages « Retraites, sécurité, fiscalité, François Fillon, l’inflexible » et dans le long entretien réalisé par Marjory Chouraqui cette question ponctuée de points de suspension : « L’environnement ne semble plus être une priorité… ».
La Croix de Camargue symbolise la foi par la croix formée des tridents des gardians, la charité par le cœur et l’espérance par l’ancre des marins.
L’ombre rousse à gauche sur la photo est l’ombre de platanes prise en Arles, à 7h32, au soleil levant correspondant au ciel de la 1ère photo de cette page.
Voila la réponse d’un peintre sur une autre ombre rousse photographiée près d’Arles au soleil couchant de juin dernier :
« Votre photo me surprend : je ne comprends pas la couleur de cette ombre ! Elle devrait effectivement être bleutée, alors de deux choses l'une : - 1) soit la peinture du bâtiment sur lequel elle est projetée : a) absorbe les rayonnements bleus et ne rejette que de l'orange (sa complémentaire) qui neutralise le bleu, b) il y a à proximité un sol ou un autre mur qui est de couleur orange éclairé par le soleil qui par lumière réfléchie colorée d'orange neutralise le bleu de l'ombre, c) le soleil était déjà rouge vu l'heure tardive (mais le mur devrait être rosé), - 2) soit effectivement il s'agit d'un phénomène atmosphérique que je ne connais pas en tant que peintre et là c'est plus inquiétant, l'air lui-même étant teinté comme un filtre soit en altitude, soit dans les couches plus basses ... » Mon travail passant par l'aquarelle que j'enseigne par ailleurs à mes élèves, je constate que les ombres sont moins marquées qu'il y a une dizaine d'années même quand il fait beau, que les contrastes sont moins marqués également dans les valeurs et que les couleurs paraissent plus délavées qu'avant sur tout et pas seulement sur les murs ou les végétaux . De plus le ciel est de plus en plus brouillé par des nuages d'altitude hors temps de pluie, ce qui enlève par "filtrage" une grande partie de ce qui faisait le charme de la peinture en Provence : son rapport à la lumière qui exaltait les couleurs. Cézanne, Matisse, Van Gogh et tous les maîtres de la lumière en Provence seraient bien tristes s'ils revenaient ! |
11h00 Paul Ricard 1909-1997 « J’ai travaillé pour la qualité de la vie et le bonheur des hommes. » (plaque apposée dans la petite gare à l’usage des visiteurs)
Un petit tour dans le train sur voie ferrée du domaine permet de se rendre compte du dépérissement des arbres en pays (expression camarguaise signifiant en plein champ naturel) autant que dans le mas et ses alentours.
12h, le ciel peut encore donner l’impression de beau temps mais pas la lumière au sol
Dans les arènes de Méjanes où ont lieu régulièrement tous les jeux taurins le simbèu, sage taureau muni d’une cloche aide le vaillant cocardier à regagner le toril après sa prestation face aux raseteurs.
Pendant ce temps en Arles 10000 aficionados dont Hervé Schiavetti, maire d’Arles et président de l'Union des villes taurines de France, manifestent l’attachement d’un peuple aux valeurs de la corrida.
Pendant ce temps à Nîmes 3000 anti-corridas mobilisés par Claire Starozinski, présidente-fondatrice de l'Alliance Anticorrida défilent avec slogans et images chocs sans se soucier de l’effet de ces images sur les enfants présents à ce moment dans la ville.
15/06/2009 dans les arènes le taureau meurt debout http://www.eauseccours.com/article-32696631.html
Pendant ce temps en pays un tout vieux cheval perclus de rhumatismes vit de son mieux au milieu des arbres dépérissants et de l’herbe tendance fluo. Pas de loups en Camargue, ni de vautours et de plus en plus rarement le couteau du boucher.
Quelques hectares plus loin dans le même parc les autres chevaux de la manade pour la plupart de race Camargue vivent comme lui leur vie semi-sauvage. Ils se retrouveront peut-être pour boire l’eau de la roubine ou à l’ombre de plus en plus recherchée car le soleil est devenu étrangement brûlant dans ce ciel gris bleu.
Les chevaux à l’état sauvage d’une manade déploient des trésors de courage, d’ingéniosité et de patience pour venir en aide à un jeune agressé, perdu ou en fâcheuse position par suite d’une maladresse ou d’une étourderie.
La manade attend un moment l’adulte en difficulté mais le laisse se débrouiller ou aux prises avec l’agresseur si celui-ci est visiblement trop fort, tout en étant prêt à saluer le retour du rescapé si cela se produit.
Le cheval vieux est abandonné à chaque fois qu’il ne peut plus suivre, toléré quand il parvient à revenir s’il essaie encore de le faire.
Attendre encore ou euthanasier ? Problème que la vie naturelle n’avait pas prévu.
13h François Fillon, 1er ministre a rejoint sa famille UMP et se dit heureux de retrouver les siens « particulièrement sous le soleil des Bouches du Rhône »
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