L’envers des panneaux routiers et les mâts qui les supportent prennent des couleurs
Mercredi 11 mai 2011, fin d’après-midi, les médias commentent l’option « tout répressif » adoptée par le 4ème comité interministériel de la sécurité routière qui vient de se réunir suite à l’augmentation de 20% du nombre de tués sur les routes en avril dernier. Madame Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, demande une nouvelle fois le départ de Madame Michèle Merli, déléguée interministérielle à la sécurité routière pour manque de concertation et dans le même temps réclame haut et fort l’annulation de l’assouplissement du permis à points. L’annonce du contrôle accru des limitations de vitesse est ressentie surtout comme une nouvelle atteinte au porte-monnaie.
NB : Les pourcentages peuvent être trompeurs et ne sont peut-être pas le meilleur indicateur. Par exemple, passer de 8000 à 4000 représente une diminution de 50%, mais en sens inverse il suffit de passer de 4000 à seulement 6000 pour atteindre une augmentation de 50%.
Envers de panneau nouvellement posé sur mât ancien, panneaux et mâts nouveaux, le marron gagne du terrain, quelle réunion a-t-elle bien pu conduire à cette décision ?
Haute-Savoie, jeudi 12 mai 2011, 06h06, ici aussi le marron a déjà beaucoup remplacé le crème ou le galvanisé
Le service voirie du conseil Général de la Haute-Savoie avance cette raison : « Actuellement des mâts et des panneaux colorés sur leur envers ne sont pas plus chers que ceux galvanisés, alors les départements et les communes les commandent de plus en plus, pour ne pas gâcher nos beaux paysages et pour être en accord avec le mobilier urbain. ».
Le souci d’esthétisme environnemental sera-t-il plus efficace en matière de sécurité routière que les mesures répressives ? Affaire à suivre, sur la droite de la photo, malgré la couleur marron on peut voir un léger effet miroir sur la laque neuve des panneaux.
Histoire de dire, un nouveau panneau possible pour responsabiliser les conducteurs
Pour aider à adapter la vitesse de son véhicule à l’état de la route le panneau « DANGER, distance d’arrêt nécessaire de … m »
Il est plus facile de se soumettre au panneau « hauteur limitée » qu’au panneau « vitesse limitée ». Dans le 1er cas l’impossibilité de passer outre est évidente, la réalité de l’obstacle naturel ou posé par l’humain est là. La limitation de vitesse est quant à elle souvent ressentie comme inutile, voire comme une brimade collective pour la faute des autres, une limitation arbitraire qui touche aveuglément tous les types de véhicules quelles que soient leurs performances.
Un panneau « DANGER, distance d’arrêt nécessaire de … m » permettrait à chacun d’adapter la vitesse de son véhicule à toutes les circonstances. Les panneaux de limitation de vitesse et de signalisations de nombreux dangers pourraient être avantageusement remplacés par ce panneau unique. Ralentisseurs, chicanes et autres obstacles artificiels pourraient être supprimés rendant la route plus agréable.
La haute technologie du 21ème siècle est capable sans grande difficulté de permettre d’équiper chaque véhicule d’un compteur principal qui, en remplacement de l’affichage de la vitesse instantanée, indiquerait en temps réel la distance d’arrêt nécessaire. Afin d’assurer le contrôle de la bonne application de ce nouveau repère de la conduite il conviendrait de créer des panneaux communiquant directement leur indication au véhicule. Si le conducteur n’adaptait pas de lui-même la vitesse de son véhicule à la distance d’arrêt préconisée, un signal sonore pourrait le lui rappeler en même temps qu’un signal lumineux avertirait visuellement les autres usagers et les forces de l’ordre que ce véhicule est devenu potentiellement un projectile.
Un cadran secondaire indiquant la vitesse permettrait de prévoir son temps de voyage et de s’adapter aux consignes collectives ponctuelles de fluidification du trafic.
Remarque : les limitations actuelles de vitesse par temps de pluies sont insuffisantes car les distances d’arrêt qu’elles sous-entendent restent supérieures à celles correspondant aux limitations de vitesse sur routes sèches.
Exemple en suivant le mode de calcul empirique préconisé par les auto-écoles :
90 km/h nécessitent une distante d’arrêt de 81m sur route sèche, (carré de 9 qui est le chiffre des dizaines)
80 km/h nécessitent une distance d’arrêt de 96 m sur route mouillée (8x8 plus la moitié)
La vitesse imposée devrait être de 73 km/h (81/1,5 puis touche racine carrée et enfin multiplier le résultat par 10)
Distance d’arrêt = distance durant le temps de réaction + distance de freinage Le temps de réaction peut être considérablement allongé par la lumière émanant d’un ciel avionneux
La sécurité routière passe par l’avertissement de tous les usagers de la route des nouveaux dangers
25/10/2009 http://www.eauseccours.com/article-securite-routiere-de-nouveau-trop-d-accidents-a-qui-la-faute-etre-pas-vu-je-meurs-avoir-pas-vu-je-tue-38186741.html