Printemps, été, automne, hiver,
Ronde immuable de nos saisons,
Printemps, été, automne, hiver,
Dans un monde où tout bouge c’est bon.
Premier essai
Regarde attentivement ces photos puis classe-les chronologiquement de 1 à 4.
Note les résultats de ton premier essai au crayon de papier dans un tableau.
Deuxième essai
Indices en vrac et pas forcément tous utiles
- Ces arbres sont des ormeaux ou ormes champêtres.
- Ces photos ont été prises en juillet, août, septembre et octobre 2009.
- Ces arbres poussent spontanément en Provence et Camargue.
- Beaucoup d’ormeaux sont atteints par une maladie : la graphiose.
- Autrefois le feuillage des ormeaux était utilisé comme fourrage.
- Actuellement et depuis cet été, de nombreux départements souffrent de sècheresse.
- L’orme est un excellent bois de charpente et de menuiserie à condition d’être conservé au sec.
Regarde à nouveau attentivement ces photos, modifie ton premier classement si nécessaire.
Ecris au stylo tes résultats définitifs dans ton tableau.
Solution
A 29 août 2009 | B 25 juillet | C 4 octobre | D 12 septembre |
2 été fin 2ème mois | 1 été fin 1er mois | 4 été indien début | 3 été fin 3ème mois |
Indices qui pouvaient être utiles · Ces arbres sont des ormeaux ou ormes champêtres. Les feuilles mortes des chênes restent tout l’hiver sur l’arbre et ne tombent au printemps qu’à la pousse des feuilles neuves. Les ormeaux sont nus l’hiver. · Ces photos ont été prises en juillet, août, septembre et octobre 2009. · Ces arbres poussent spontanément en Provence et Camargue. · Actuellement et depuis cet été, de nombreux départements souffrent de sècheresse. La Camargue, bien qu’au sud de la France, ne craint pas la sécheresse en été car l’eau du Rhône peut être facilement pompée dans des canaux appelés roubines. Sur les photos l’herbe de la pelouse reste verte. · Beaucoup d’ormeaux sont atteints par une maladie : la graphiose. La graphiose n’atteint pas en quelques semaines des arbres sains et magnifiquement feuillus. |
La cause du dépérissement de ces arbres a été la puissance anormale du soleil, rendu brûlant par la présence dans l’air, de l’eau, des suies et nanoparticules, et des restes d’hydrocarbures rejetés par un trafic aérien devenu trop important.
Un soleil trop ardent nuit à la photosynthèse des feuillus ou des algues qui n’y sont pas spécialement adaptés.
A la fin de l’été, le soleil devenu moins haut sur l’horizon, a permis aux arbres malmenés de tenter de retrouver une nouvelle respiration en produisant de nouvelles feuilles parfaitement saines.
Il n’y a plus de saisons
Depuis des années les vieux le disaient, les météorologistes en cherchent la preuve, les journalistes en font des articles passe-partout : « Il n’y a plus de saisons ».
Des saisons bien délimitées sont principalement liées à des cycles de l’eau naturels eux-mêmes conditionnés par un ensoleillement naturel.
Ce bel équilibre, reste un équilibre, par définition fragile et il peut être perturbé par la cendre très fine d’une éruption volcanique exceptionnelle, un tremblement de terre, des cyclones,…
Le XXème siècle, lié aux progrès de la mécanisation, a asséché ou modifié les zones humides, défriché, cultivé intensément, canalisé les fleuves, construit des centaines d’autoroutes, relâché des gaz et fumées, toute action qui a eu ses conséquences sur la libre circulation de l’eau liquide ou vapeur.
Durant une bonne soixantaine d’année le trafic aérien a tissé discrètement sa toile humide en haute altitude.
Le XXIème siècle s’est engagé dans une progression insensée du trafic aérien. La lumière solaire ne joue plus son rôle naturel. Le voile d’aviocirrus devient permanent et fonctionne, un peu plus à chaque augmentation du trafic aérien, comme une trame géante nappant l’écoulement normal des masses d’eau aériennes. Sous ce voile d’aviocirrus apparaissent des aviocordes qui captent partie de l’humidité naturelle et déversent en orages, pluies, grêle et neige. La rose des vents présente des variations inattendues.
L’été indien
Chaque automne, les journalistes en mal d’articles commentent sans fin la qualité de l’été indien alors que l’on n’est pas encore passé à l’heure d’hiver.
Cette année n’échappe pas à cette nouvelle règle tacite. Après les températures très agréables de la première semaine d’octobre, sur TF1, dans le 13h de Jean-Pierre Pernauld du mercredi 7 octobre 2009, un reportage tentait de faire insister sur les charmes de l’été indien à Bordeaux.
Ce qui ressortait le plus de ce micro-trottoir était la sensation d’un temps bizarre, avec une improbable corrélation entre chaleur et humidité, une chaleur d’été avec une lumière d’automne.
Joe Dassin, dans sa célèbre chanson de 1975, « l’été indien » parle d’
« Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique,
Là-bas on l'appelle l'été indien ».
En France et en Europe, un beau mois de septembre et un beau début d’octobre se qualifient normalement de « belle arrière saison »
L’été indien local, équivalent de l’original canadien devrait survenir après une période de gel et s’il se produisait entre le 8 et le 11 novembre cela correspondrait idéalement à « l’été de la Saint-Martin » chanté en son temps par Jean Ferrat.
Un « chemin l’été de la St-Martin », long de 114 km entre Chinon et Tours retrace le périple du transport du corps du Saint sur la Loire aux berges qui merveilleusement se fleurirent. http://www.saintmartindetours.eu/tourisme/le-chemin-de-l-ete-de-la-saint/index.php
Il n’est pas rare de voir des bourgeons de fruitiers s’ouvrir lors d’un redoux d’automne ou trop tôt en début de printemps. Cela n’a rien à voir avec le reverdissement des ormeaux décrit plus haut.