Dans quatre jours c’est l’été, été au soleil et à l’ombre bienfaisante des platanes.
Des centaines de milliers de billets d’avions sont réservés, tous les commerces sont prêts. Cela n’empêche pas les gens d’être inquiets, pour leur pouvoir d’achat, pour le prix du pétrole, et puis aussi parce que confusément ils savent. Depuis des mois, tous les fonds d’écran des journaux télévisés ou des pages météo, discrètement, pour ne pas dire subliminalement, distillent soleil blanc, cieux laiteux, cercles concentriques multicolores des soleils couchants. On n’est plus si sûrs de trouver un soleil éclatant, on peut même trouver sur le net l’activation du plan canicule illustré par un soleil blanc : http://www.enviro2b.com/environnement-actualite-developpement-durable/11206/article.html , soleil blanc que l’on peut photographier à volonté, à toute heure de la journée, dès qu’un coin de ciel apparemment bleu nous fait croire en l’été.
Un été sous soleil blanc, devrait être majoritairement humide nuit et jour, au moins 50 à 60% d’humidité relative, plus frais et sombre en début et fin de journée que les récents étés de nos souvenirs et avec une période de très forte et désagréable chaleur en milieu de journée et durant l’après-midi. A la moindre petite dépression, de monstrueux cordons nuageux peuvent provoquer vents locaux très violents, éclair très long à l’intérieur de cette voie nuageuse, et multiples éclairs simultanés nuages-sol, et déverser en ligne des trombes d’eau ou tonnes de grêlons. Avec un peu de chance nous pourrons photographier des petites tornades.
A l’ombre claire des platanes
Les platanes, programmés pour vivre des centaines d’années, ne craignent pas un été pourri ou un autre caniculaire. Mais le soleil blanc et cette humidité permanente les épuisent.
Ces êtres respectables, asservis dans nos villes, méritent bien quelques instants d’attention.
Les feuilles du platane si grandes et puissantes ne sont plus qu’une apparence, elles n’ont plus de consistance. Elles deviennent translucides, jaunissent, se trouent.
Le vent tombé les a laissé décoiffées ou lacérées comme de vieux drapeaux.
Des jeunettes ne grandiront jamais. Des branchettes cassent à moitié au moindre souffle puis brunissent souplement sur l’arbre avant de tomber au prochain vent. Des branches maîtresses sans force peuvent elles aussi céder.
Amateur de sensations nouvelles ? Chiffonnez une feuille brune et une feuille verte de ces feuilles de platane normalement si résistantes, inoubliable!!!
Si l’on ne revient pas au-dessous du seuil de saturation de l’atmosphère, en eau créée par les avions, les platanes abriteront, sans nul doute, encore moins de cigales cet été que l’année dernière.