Dans un article du 16 juin 2010 http://www.laprovence.com/article/region-14484 Jean-Jacques Fiorito, journaliste bien connu à Marseille, relate l’étonnement d’Alain Mante, responsable du CEEP (Conservatoire études des écosystèmes de Provence), devant la mystérieuse et volumineuse diminution de l’effectif des goélands leucophées nommés localement « gabians ».
Le recensement de mai dernier a montré que la moitié de la population des goélands marseillais avait disparu. Et de conclure après inventaire des causes possibles mais non avérées : « Une disparition? Non. Une extinction. Un coup de baguette magique sur un peuple d'oiseaux qui n'en finissait pourtant plus de se reproduire depuis les années 30. »
Il faut dire que le goéland est une espèce protégée qui avait particulièrement su profiter des aberrations des décisions humaines. Animal sauvage, donc interdiction de le nourrir sous peine d’amende, bien qu’il ait pris l’habitude de s’alimenter dans les poubelles ou plus abondamment encore dans les décharges à ciel ouvert. Espèce protégée avec pourtant le feu vert de la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) pour étanchéifier la coquille des œufs avec de l’huile végétale afin que les embryons cessent de se développer sans que les adultes ressentent le besoin d’une nouvelle ponte.
Un nouveau mystère de la nature, une nouvelle extinction d’espèce en cette année 2010 dédiée à la protection de la biodiversité.
Une extinction que le journaliste Jean-Jacques Fiorito salue en ces termes : « Bonne ou mauvaise nouvelle? Bonne évidemment. Car s'ils n'étaient qu'une centaine de couples dans les années30, ils dévoraient notre espace aérien 80 ans plus tard ».
Le principal reproche fait aux gabians est le bruit, comme c’est le cas pour les cloches des vaches dans les alpages, les coqs et les clochers des villages, les cigales en Provence, notamment à Eygalières.
Alors même si l’absence du goéland ne semble pas perturber l’homme, il serait bon de se demander où sont passés leurs cadavres, de la même façon qu’on s’est longtemps interrogé pour ceux des abeilles :
7 juillet 2010, autour de l’étang de Berre, aux bords des routes
16 juillet 2010, le long du port de Marseille, au milieu de la route
Goélands et corbeaux sont habituellement des charognards assez vifs pour se régaler sans dommage des hérissons ou lapins écrasés par les voitures. Mais actuellement on retrouve de plus en plus souvent des goélands, des corbeaux ou des pies tués sur les routes comme des moineaux étourdis.
Les hommes aussi sont concernés. Madame Michèle MERLI, Préfète Déléguée Interministérielle à la Circulation et à la Prévention Routières, ou le député Hervé MARITON, qui se soucie de la somnolence au volant, sont au courant de cette situation, bien qu’ils restent encore dans l’attentisme face à cette situation pourtant de moins en moins nouvelle. http://www.eauseccours.com/article-securite-routiere-de-nouveau-trop-d-accidents-a-qui-la-faute-etre-pas-vu-je-meurs-avoir-pas-vu-je-tue-38186741.html
14 juillet 2010, Camargue, plage du grand radeau
Gabian de Camargue et agace (pie) de Provence retrouvés morts sur le dos en pleine nature
Il semblerait que la lumière solaire altérée par les aviocirrus, si perturbante pour le vol des abeilles et autres insectes, le soit aussi pour les oiseaux. Autrement dit, abeilles, autres insectes volants à vue et oiseaux se déplaçant en terre d’Avionie peuvent être victimes d’un crash aérien par perturbation de la localisation du haut et du bas. |
ATTENTION DANGER
Toutes les activités humaines aériennes en vol à vue (sauts acrobatiques à skis, en vélo ou moto, vols en planeurs, parapentes, avions de tourisme, montgolfières,…) peuvent à un moment ou à un autre être perturbées par un éblouissement ou l’altération de la perception du relief.
Il serait bon que cette hypothèse soit systématiquement évoquée lors des enquêtes après crash aérien.
Exemple récent : crash aérien de la famille Luciani le 13 juillet 2010 sur la commune de Pernes les Fontaines dans le Vaucluse. La photo qui illustre cet article http://www.ledauphine.com/vaucluse/2010/07/15/apres-le-crash-l-enquetehttp://www.lejsl.com/fr/accueil/article/3489372/Vol-tragique-pour-des-Clunysois.html met en évidence la lumière grisée qui peut altérer la perception du relief en ce lieu.
16 juillet 2010, vieux port de Marseille, voilier Columbus du WWF, « Pour une planète vivante »
Pour quelques cadavres de gabians trouvés sur terre, combien en pleine mer ?