Ciel bleu, soleil blanc, fin du printemps en Provence
Pas un seul vrai nuage ; quelques petits nuages allongés, début d'accumulation de la vapeur d'eau descendue des traînées d'avion volant bien plus haut ; rayons blancs rendus visibles par la présence de micro gouttes.
Et tout en bas, au ras du sol, ces rayons cognent fort et large sur le corps et dans l'oeil des fourmis.
Dix fois, vingt fois cette année, les fourmis ont ouvert puis refermé leur fourmilière, la faim devient tenace, il faut tenter sa chance. Beaucoup partent en quête de nourriture, peu reviendront garnir les réserves de la fourmilière. Comme les abeilles elles se seront perdues, épuisées, ou découragées auront fait demi-tour sans rien ramener.
Bientôt cette fourmilière sera elle aussi éteinte.
La vie étant devenue très dure en plein champ, on trouve actuellement plus de fourmis dans des lieux plus à l'ombre, sous les écorces ou dans les maisons.