Conscience onusienne
http://www.un.org/french/newscentre/pdf/2011/10032011Fr.pdf
Le bulletin quotidien de l’ONU (Organisation des Nations Unies), en date du 10 mars 2011 (pages 9 et 10) et destiné aux médias, présente un résumé du nouveau rapport de l’UNEP (United Nations Environnement Programme) ou en français PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) concernant les causes et les conséquences du problème croissant de la disparition des abeilles et des insectes pollinisateurs.
L’enjeu vital est posé dans le titre : « les abeilles menacées d'extinction, l'humanité met en cause son avenir »
L’introduction invite l’humain à ouvrir les yeux et prévenir le risque : « Le déclin des abeilles, …, risque de devenir potentiellement désastreux si les hommes ne changent pas profondément leur mode de vie ».
Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, invite à sortir de l’illusion « Les êtres humains ont fabriqué une illusion, celle consistant à imaginer qu'au 21ème siècle, ils disposeraient des prouesses technologiques leur permettant d'être indépendants de la nature », et à agir « investir et réinvestir maintenant dans les services fournis par la nature, par les forêts, par les cours d'eau douce, par les champs de fleurs et par les récifs coralliens ».
Le 18/02/2009, suite au rapport du député Martial Saddier présenté le 15/10/2008 à Michel Barnier et Nathalie Kosciusko-Morizet, l’AFSSA présentait une quarantaine de raisons de la disparition des abeilles ; le rapport du PNUE en évoque une douzaine dont une évoquant la pollution de l’air qui « … peut aussi interférer avec la capacité des abeilles à trouver ou retrouver des plantes à fleurs et donc de la nourriture, dans la mesure ou des odeurs et parfums qui circulaient en 1800 dans un rayon de plus de 800 mètres, ne circulent plus aujourd'hui que dans un périmètre de moins de 200 mètres. » :
La conclusion du rapport officiel laisse entendre que :
Bien que les données actuellement disponibles depuis 50 ans ne démontrent pas encore clairement qu’un réel problème existe à l’échelon mondial, et bien que les activités humaines puissent à la fois nuire à certaines espèces et en favoriser d’autres, alors que le subjectif se mêle à l’objectif, alors que « durant la même période de 50 ans, la production agricole, qui est indépendante de pollinisation par les animaux a doublé, tandis que la production agricole nécessitant pollinisation par les animaux a quadruplé » « cela semble indiquer que l'agriculture mondiale est devenue de plus en plus dépendante des pollinisateurs au cours des 50 dernières années. » et que donc il va falloir payer beaucoup plus : « Les évaluations économiques de la productivité agricole devraient inclure les coûts de maintien à la fois des populations de pollinisateurs sauvages et de celles issues de l’élevage».
Consciences canine et magistrale
Paris, parc Brassens, jeudi 10 mars 2011, 16h45
Une abeille tombée du ciel gigote désespérément sur le dos. Le chien l’a vue. Sa maîtresse n’imagine même pas s’arrêter pour regarder.
Au bout d’un bâton je rapporte deux abeilles épuisées aux responsables du célèbre rucher de ce parc Brassens et tente de dire que je possède des centaines de photographies et de vidéo d’abeilles et autres pollinisateurs en détresse. La réaction de l’apiculteur est immédiate, il prend chaque abeille par les ailes, vérifie qu’elles ne sont pas parasitées par des varroas et les replace dans la ruche la plus proche en disant : « Revenez parler d’abeilles quand vous saurez les tenir comme ça ! ».
Consciences enfantine et parentale
Paris, parc Monceau, jeudi 10 mars 2011, 12h00
Une pancarte « pelouse au repos », une autre « accès interdit, danger », une petite porte fermée à peine visible depuis l’allée et un petit escalier bien trop tentant, toute la petite famille se retrouve sans crainte aucune à trente centimètres des ruches, la télé l’a dit, les abeilles sont gentilles. Des abeilles ratent la ruche, d’autres se cognent contre le rebord de la planche d’envol et tombent, d’autres atterrissent les unes sur les autres... La petite fille remarque une abeille qui gigote au sol, sur le dos. Puis armée d’un stylo, très curieuse de savoir à quoi peut bien ressembler un dard, elle appuie sur une autre abeille qui lamentablement rampe sur le sol, épuisée d’avoir réussie à se remettre sur ses pattes. La mère sensible à la détresse de l’abeille, l’écrase pour abréger leurs souffrances (celle de l’abeille et celle de la mère). Le père a récité toutes les causes connues de disparition des abeilles. Seul le fils, un peu en retrait, craignait de se retrouver avec une abeille dans les cheveux et de se faire piquer.
16/02/2011 autres abeilles en détresse dans le parc Monceau et alentours http://www.eauseccours.com/article-les-abeilles-vivent-a-paris-un-enfer-pave-de-bonnes-intentions-67395469.html
Consciences politiques départementale, gouvernementale et européenne
Paris, près des locaux du Ministère de l’Ecologie, 246 boulevard Saint-Germain, jeudi 10 mars 2011, 14h06
Dans les rues et le métro les affiches des films Rite, « Le plus terrifiant, c’est que tout est vrai », « Ne pas y croire ne vous sauvera pas. » et Pollen « Notre futur dépend d’une histoire d’amour ».
Pas d’abeilles ni autres insectes pollinisateurs sur les fleurs des bouches de métro ni sur celles des fleuristes.
Abeille éblouie contrainte à une culbute avant (photos extraites d’un courrier envoyé le 26/02/2011 à Mr Alberto Laddomada, chef de service de le la direction D1 de la Commission Européenne, chargé par le Commissaire Dalli de répondre à mon courriel évoquant les altérations de la lumière solaire engendrées par l’excès de trafic aérien, comme cause de la disparition des abeilles.
14h30 grâce à une nouvelle intervention de Mr Hervé Gaymard, Président du conseil Général de la Savoie, ancien Ministre de l’agriculture, je suis une nouvelle fois reçu par les conseillers du ministère de l’écologie et des transports.
J'ai été écouté avec attention et encouragé à continuer, ce que naturellement je fais et ferai.
Paris, jardin du Luxembourg, vendredi 11 mars 2011, 11h41 et 11h54
Une abeille épuisée d’avancer à l’aveuglette récupère comme elle peut à une vingtaine de mètres du plus vieux rucher école de Paris qu’elle tente de regagner, corbeilles à pollen bien remplies. Nouvelle pause à moins de cinq mètres de la ruche dans laquelle elle risque encore de se cogner avant de peut-être réussir à entrer.
Les yeux des papillons de nuit sont inadaptables à la lumière des lampadaires. De la même façon les abeilles et les autres insectes pollinisateurs sont réduits à voler à l’aveuglette tant que le voile d’aviocirrus persistera. A quoi bon comme l’invite Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE sortir de l’illusion de la toute-puissance de la technologie sensée rendre l’homme indépendant des contraintes naturelles si c’est pour s’engager dans l’illusion d’une toute-puissance financière qui permettrait de maintenir les effectifs des insectes pollinisateurs tant sauvages que d’élevage ? Il a portant aussi évoqué la nécessité d’un changement de comportement. Pour l’instant mon courrier adressé au ministère de l’agriculture est resté lettre morte. La vie terrestre ne peut espérer prospérer sans une diminution du trafic aérien jusqu’à disparition des nuages de cultures qu’il engendre. |
04/07/2010 parler de la 6ème extinction est déjà tendance http://www.eauseccours.com/article-2010-annee-de-la-promotion-de-la-6eme-extinction-de-la-biodiversite-53401409.html
09/11/2010 penser aider les abeilles en solutionnant les problèmes listés par l’AFSSA ou le PNUE ne sera efficace qu’une fois une réception normale de la lumière solaire http://www.eauseccours.com/article-pliage-de-l-abeille-se-plier-en-quatre-pour-aider-les-abeilles-60644339.html