Aujourd’hui, les radios l’ont dit, Max, la cigogne suisse porteuse depuis 9 ans d’une balise repérable par satellite, a déjà commencé son voyage vers sa terre estivale. Certes, il prend son temps, mais il paraît qu’on peut le croire, les prémices du beau temps ne sont pas loin.
C’est vrai que déjà le 9 janvier dernier on pouvait trouver quelques brins d’herbe verte même en Savoie.
Le printemps, l’été, la piscine… et l’ustensile indispensable, pour l’instant sagement remisé!!!
Hé oui, les insectes volants tombent comme des mouches au-dessus des eaux dormantes, à la grande joie des poissons et sous l’irritation des utilisateurs de piscines.
C’est habituel et normal, ces petites bêtes ont besoin pour se repérer dans leurs déplacements de surfaces bien contrastées, de la succession d’ombres et de lumières, ce qui n’est plus le cas sur une eau dormante ou scintillante.
Si vous êtes skieur, vous avez peut-être eu la désagréable aventure de devoir soudainement évoluer dans un « jour blanc ». Plus aucune sensation du relief, les genoux qui se retrouvent brusquement dans le menton, impossible de savoir si on avance, recule ou est à l’arrêt. Alors on a tendance à ralentir, se ramasser, s’arrêter et ne plus bouger. Si le soleil et les ombres ne revenaient pas vite, en l’absence de balisage, on pourrait périr sur place.
Les abeilles, les cigales ne peuvent traverser de trop grandes étendues sans contraste. Surprises par l’étrange lumière de plus en plus fréquente autour de nous (cf. article du 5 janvier 2008), elles sont condamnées à atterrir en urgence et à attendre pour redécoller que cette lumière disparaisse enfin.
Et comme cette lumière tend à persister 24h sur 24, abeilles, cigales et autres insectes ailés meurent sur place.
Combien en restera-t-il dès cet été, particulièrement en Rhône-Alpes, Paca et Languedoc-Roussillon (seules régions où je peux facilement lire les quotidiens locaux et observer sur le terrain) ?
Bien sûr une hirondelle ou une cigogne ne font pas le printemps et je peux me tromper.
En tous cas cet été, maintenant que la lumière ne parvient plus normalement au sol, je serai encore plus attentif que d’habitude à la présence et aux allées et venues des mouches, abeilles, cigales et autres bestioles volantes de jour ou de nuit.