Pour le parlement européen : « La lumière devient, après les pesticides, la deuxième cause de mortalité des insectes ».
Conseil de l’Europe - Assemblée parlementaire – Doc. 12179 du 22 mars 2010 – La pollution sonore et lumineuse 37- Les insectes nocturnes, plus nombreux que les insectes diurnes (on compte plus de 4500 espèces de papillons nocturnes contre 260 diurnes) ne survivent pas à l’attrait de la lumière. Des expériences effectuées autour d’un point lumineux ont montré que les espèces remarquables disparaissaient sur plus de 200 mètres en deux ans. La lumière devient, après les pesticides, la deuxième cause de la mortalité des insectes, ce qui n’est pas sans conséquences sur la flore, la majorité des papillons nocturnes étant des pollinisateurs. http://www.assembly.coe.int/ASP/Doc/XrefViewHTML.asp?FileID=12390&Language=FR |
Un an et demi plus tôt, soit quatre déjà, Nathalie Kosciuszko-Morizet, alors secrétaire d’état à l’Ecologie, auprès de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire sous la présidence de Nicolas Sarkozy, soulignait à Meudon l’importance d’« une reconnaissance de la pollution lumineuse » dont une des conséquences est « la deuxième cause de mortalité chez les insectes ».
Dossier de presse – Projet de loi Grenelle de l’environnement - 23 septembre 2008 – Vers une reconnaissance de la pollution lumineuse page 6 - La deuxième cause de mortalité chez les insectes Les insectes représentent 80% des espèces animales et constituent un maillon essentiel de la chaîne alimentaire et de la biodiversité (pollinisation). Qu’ils soient lumifages (attirés par la lumière) ou lumifuges (fuyant la lumière), ils paient un lourd tribut à l’éclairage artificiel. Attirés par la lumière (phénomène de phototaxie positive), moustiques, papillons, mouches, coléoptères meurent en masse autour de ces pièges de lumière et deviennent des proies faciles pour leurs prédateurs. En saison estivale, on estime qu’il meurt environ 150 insectes par nuit sur chaque lampe et la France compte plus de 8,7 millions de points lumineux. En décimant des populations entières d’insectes, l’éclairage artificiel modifie profondément les écosystèmes et l’équilibre de la chaîne alimentaire. Dossier de presse : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/spipwwwmedad/pdf/23.09.08_-_DP_soiree_pollution_lumineuse_NKM_Meudon_23.09.08_cle7aefdf-1.pdf Soirée NKM à Meudon : http://www.grandpublic.obspm.fr/Pollution-lumineuse-La-secretaire |
D’après ces textes on peut comprendre que la deuxième cause de disparition des insectes n’est pas un problème de ressource de nourriture, de santé ou de parasitage mais le piégeage des insectes nocturnes par une pollution lumineuse, avec des conséquences désastreuses sur la pollinisation et les écosystèmes.
Samedi 7 juillet 2012, Les rencontres économiques d’Aix-en-Provence
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, à la terrasse d’un café avant son intervention dans la session « Comment nourrir la planète ? »
En arrière-plan, salto arrière d’une fourmi ailée, le matin même, sur le zinc d’un autre café du Pays d’Aix
Vidéo sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xszklj_piege-lumiere-fourmi-ailee-salto-arriere_animals Une fourmi ailée piégée par le reflet de la lumière sur le zinc d'un bar essaie vainement de s'envoler et retombe sur le dos à chaque tentative… |
Eclairage public – L’éclairage au sol, à la mode actuellement, est le plus dangereux pour les insectes nocturnes – Une libellule, diurne, chassant tôt le matin ou tard le soir autour d’un lampadaire peut elle aussi être piégée par cette lumière inadaptée à la vision des insectes.
Pièges de lumière : L’attrait de la lumière n’est d’aucun intérêt pour un insecte nocturne, à part naturellement le mâle du ver luisant. Une lampe, un lampadaire, une bougie piègent anatomiquement les insectes munis de trois ocelles sensibles à la luminosité, les deux ocelles supérieurs orientant toujours le dos de l’insecte vers le plus de lumière, que ce soit vers le haut (position normale), sur le côté ou vers le bas (positions piégeuses). |
Pour tenter de s’adapter au désastre, NKM, devenue ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, signe en 2011 une mesure ridiculement insuffisante face à l’ampleur de la disparition des insectes pollinisateurs et décomposeurs nocturnes dans les lumières allumées par l’homme :
Décret n° 2011-831 du 12 juillet 2011 relatif à la prévention et à la limitation des nuisances lumineuses
13 août 2012, culbutes d’abeilles dans une mauvaise lumière à l’entrée et à la sortie de la ruche pédagogique du Jardin des cimes, milieu protégé à 1000m d’altitude face au Mont-Blanc
De jour, la lumière réfléchie, sur l’eau, sur la neige, par le sol, un mur ou tout autre objet peut également désorienter les insectes par une mauvaise information de leurs ocelles. Autrefois cela n’arrivait que très rarement, surtout au lever et au coucher du soleil et permettait tout à la fois d’éviter des pullulations d’insectes et de nourrir les poissons. Aujourd’hui la réception de la lumière solaire modifiée après son passage dans le voile d’aviocirrus rend énormément d’objets étrangement brillants ou luisants à toute heure du jour, ce qui conduit à la chute de millions d’insectes qui s’épuisent à se relever ou deviennent la proie facile de lézards ou d’autres prédateurs.
Autres exemples d’abeilles désorientées en plein vol par une mauvaise lumière:
http://www.eauseccours.com/article-ou-vont-les-abeilles-qui-disparaissent-vraiment-102309578.html
En vidéo exemple d’une mouche s’épuisant à se relever suite à sa chute sur le dos pour cause de luisance d’un carrelage. http://www.dailymotion.com/video/xszq00_piege-lumiere-mouche-hip-hop_animals
Pour tenter de stopper la disparition des abeilles domestiques et des pollinisateurs sauvages les efforts et les financements à ce jour sont principalement concentrés sur trois pistes qui sont toutes des impasses tant qu’une lumière solaire non entravée ne sera pas rétablie :
Piste 1 : Comme l’UNAF ou la FNE, décréter que les pesticides sont la première cause de disparition des insectes pollinisateurs, faire signer des pétitions et amener les gouvernements à interdire un maximum d’insecticides (qu’il convient par ailleurs d’utiliser avec la juste dose et au bon endroit).
Piste 2 : Essayer d’augmenter le cheptel plus vite qu’il ne disparait en développant les élevages de reines, en multipliant les ruchers écoles, en convainquant, à la manière de l’UNAF, des collectivités territoriales ou des industriels d’accepter d’implanter des ruches sur leur sol dans un contrat gagnant-gagnant, en vendant des parrainages de ruches, des graines de plantes mellifères, en sensibilisant la population à la cause des abeilles et aux bienfaits du miel,…
http://www.eauseccours.com/article-abeilles-a-vendre-106021118.html
Piste 3 : S’acharner à trouver malades des abeilles en bonne santé et refuser de voir ailleurs faute de temps et de moyens
Exemple, réponse du 08/08/12 à 16h43 de l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments), à laquelle je m’étais adressé à la demande d’Alberto Laddomada (HEALTH & CONSUMERS DIRECTORATE-GENERAL Directorate D – (Animal health and welfare)D1 – Animal health and standing committees) qui travaille pour le Commissaire Européen John Dalli
Dear Mr Fabry, Thank you for your email and interest in the European Food Safety Authority (EFSA). EFSA’s role is to provide independent scientific advice on matters linked to food and feed safety. EFSA’s risk assessments provide risk managers (i.e. European Commission, European Parliament and Member States) with the sound scientific advice they need to help them take the final legislative or regulatory decisions required to ensure that European food is safe for consumers. Regarding your request to meet or make contact with EFSA’s experts, having reviewed your request, we regret to inform you that, unfortunately, we will not be able to help you. There are limited resources in EFSA to receive visits or accept requests for meetings or interviews… The Ask EFSA service European Food Safety Authority Via Carlo Magno 1A, 43126 Parma, Italy |
14 août 2012, 18h37, près d’Orgon, moustique Culex Pipens, potentiel vecteur du West Nile qui a déjà touché des chevaux de Camargue, semblant s’intéresser à la présence du loup dans le Vaucluse.
Les moustiques, dépourvus d’ocelles, ne sont pas piégés par les lampadaires.
Les abeilles ne peuvent être classées comme espèce protégée tant qu’on en fait le commerce.
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-42733QE.htm
Le voile d’aviocirrus et les aviocordes nuisent également gravement à la vie des abeilles
-en perturbant les vols nuptiaux
-en provoquant des sorties de ruches au plus froid de l’hiver
-en réduisant par assombrissement global la durée des périodes journalières de butinage
-en contraignant les abeilles à peu s’éloigner de la ruche
-en perturbant la qualité et la quantité des floraisons
-en perturbant la perception de la couleur des fleurs
-en endommageant les ruches par grands vents, grêle
-en provoquant la fonte de la cire dans les ruches
-en désespérant les apiculteurs qui abandonnent alors leur activité
Beaucoup de larves et d’insectes aquatiques ont des ocelles, les crustacés ont des yeux à facettes, les oiseaux dépendent de la lumière pour chanter, pondre, s’activer, s’orienter.
La toute proche Conférence Environnementale, les 14 et 15 septembre 2012, osera-t-elle ouvrir le débat sur la protection consensuelle abusive de l’oiseau de fer ?
Osera-t-elle dire que la mauvaise lumière engendrée par un trafic aérien excessif est la première cause de la disparition des abeilles ? Première cause de très nombreuses autres atteintes à la biodiversité ? Première cause de la fonte des glaces ?
Osera-t-elle voir que le trafic aérien est devenu cause de récession économique ?