Ciel bleu ou ciel couvert ? Comment dire ? Comment savoir ? Comment déterminer le temps qu’il fait ?
Est-ce que le temps qu’il fait dépend de l’avis de chacun ?
On peut compter le nombre de bulletins météo, le nombre d’impacts de foudre (service de plus en plus souvent payant).
On peut mesurer la température, la hauteur de neige ou la quantité d’eau de pluie recueillie à telle heure et à tel endroit.
Mais pour l’instant la nébulosité, surface du ciel occupée par des nuages, reste estimée au coup d’œil avant d’être exprimée en tiers, en dixièmes ou en huitièmes (octas).
Panorama 360° ciel provençal par très violent mistral – Petite pluie en Camargue – Brouillard en montagne
Pictogrammes utilisés par les professionnels de la météo pour déterminer la nébulosité en octas : de la valeur 0, ciel sans aucun nuage, à la valeur 8, ciel entièrement couvert. A noter le sigle sans numéro qui signifie « ciel obscurci ou impossibilité d’évaluer l’étendue des nuages ».
Pour le grand public la légende « Ensoleillé ou nuit claire » est associée au symbole « 2 octas », « Belles éclaircies » pour 4 octas, « Nuages prédominants » pour 6 octas, « Très nuageux ou couvert » pour 8 octas.
Pour parler de la couverture nuageuse, l’aviation utilise des sigles anglais
SKC (de SKy Clear = ciel clair) ou CAVOK (de Ceiling and Visibilty OK) pour 0 octa
FEW(de FEW = peu) pour 1 à 2 octas - SCT (de SCaTtered = épars) pour 3 à 4 octas
BKN(de BroKeN = fragmenté) pour 5 à 7 octas - OVC (de OVerCast = couvert) pour 8 octas
Pour plus d’exemples et d’explications : http://aerodidact.enm.meteo.fr/nbulosit.html
Couverture du ciel par des traînées de condensation éphémères, persistantes non étalées ou persistantes étalées
Le protocole participatif nuages de G.L.O.B.E. (Global Learning and Observation to Benefit the Environment http://globe.gov/ ) propose à la jeunesse mondiale d’aider les scientifiques de la NASA et du CNES (les agences spatiales américaine et française) à accumuler des relevés sur la nébulosité en différentiant la couverture nuageuse de la couverture des traînées de condensation. Le ciel est divisé en quatre secteurs d’observation selon les quatre points cardinaux. Chaque nébulosité est exprimée en pourcentage de ciel couvert. Le document décrit trois aspects des traînées de condensation (durée de vie limitée, persistante sans propagation, persistante avec propagation), dix types de nuages (cirrostratus, cirrus, cirrocumulus, altostratus, altocumulus, stratus, stratocumulus, cumulus -humilis et congestus-, nimbostratus et cumulonimbus) et apporte les renseignements et illustrations nécessaires à la mise en place du protocole.
Quelques extraits concernant les traînées de condensation :
« L’activité humaine peut également influencer les conditions nuageuses. Un exemple précis et évident est la formation des sillages d’avions, aussi appelés traînées de condensation. Ce sont les nuages en forme de ligne qui se forment lorsqu’un avion à réaction passe dans une partie de l’atmosphère qui présente la bonne combinaison d’humidité et de température. Les jets d’échappement des réacteurs contiennent de la vapeur d’eau ainsi que de petites particules (des aérosols) qui fournissent des noyaux de condensation aidant la formation de cristaux de glace. Dans certaines zones, le trafic de ces avions à réaction provoque un changement perceptible des conditions nuageuses, ce qui peut affecter le temps comme le climat. »
Eau chimique + particules des rejets des avions = sillage des avions |
« Les traînées de condensation apparaissent généralement aux niveaux élevés comme les nuages de type cirro ou cirrus. Néanmoins, comme pour les nuages d’origine humaine, les traînées sont rapportées dans une catégorie séparée.
Il y a trois types de traînées de condensation classifiables par les étudiants. Les voici :
- Durée de vie limitée : Ces traînées disparaissent rapidement et forment de courts segments de droites dans le ciel qui s’effacent au fur et à mesure que la distance les séparant de l’avion qui les a créées augmente.
- Persistante sans propagation : Ces traînées demeurent longtemps après que l’avion qui les a créées ait quitté la zone. Elles forment de longues lignes généralement droites de largeur approximativement constante de part en part du ciel. Ces traînées ne sont pas plus larges que votre index à bout de bras tendu.
- Persistante avec propagation : Ces traînées demeurent également longtemps après que l’avion qui les a créées ait quitté la zone. Elles forment de longues bandes qui s’élargissent après le passage de l’avion. Ces traînées sont plus larges que votre index à bout de bras tendu. Ce type est généralement le seul qui puisse être actuellement vu par imagerie satellite et ce seulement lorsque les traînées sont plus larges que quatre doigts à bout de bras tendu. Aussi, noter la largeur équivalente en doigts des traînées dans les métadonnées peut s’avérer très utile aux scientifiques.
Les traînées à durée de vie limitée se forment lorsque l’air à l’altitude de l’avion est légèrement humide.
Les traînes persistantes se forment lorsque l’air à l’altitude de l’avion est très humide(*) et elles sont plus susceptibles d’influencer le climat que les traînées à durée de vie limitée. »
(* cercle vicieux, dans les couloirs aériens les plus fréquentés c’est l’eau chimique issue des moteurs des avions qui humidifie elle-même l’air ambiant)
Pourquoi la possibilité « Couvert – Les traînées couvrent plus de neuf dixièmes (90%) du ciel » n’est-elle pas proposée ?
« Question fréquente n°7 : Je ne suis pas certain(e) si ce que je vois sont des cirrus ou de vieilles traînées se propageant ?
Au bout d’un certain temps, la distinction entre les deux ne peut plus être faite. Dans ce cas, veuillez indiquer cirrus, mais notez également dans vos commentaires que les cirrus ont l’air d’avoir peut-être été formés à partir de traînées. »
« Une traînée persistante unique traversant le ciel couvre moins d’1% (*) du ciel. Dès lors, compter les traînées peut aussi être un bon outil pour l’observation. »
(* et donc une traînée persistante avec propagation couvre entre 3 à 4 % du ciel)
En fait, dans les régions les plus fréquentées par les avions, ces traînées de condensation de plus en plus étendues finissent par former un voile translucide ou laiteux, le voile d’aviocirrus qui nous enferme physiquement dans une serre dans laquelle les abeilles ont les plus grandes difficultés à s’orienter.
Repérer la serre qui nous fait de l’effet http://www.eauseccours.com/article-reperer-la-serre-qui-nous-fait-de-l-effet-112478921.html Mécanisme de la désorientation des abeilles et de très nombreux autres insectes http://www.eauseccours.com/article-des-abeilles-eblouies-et-des-hommes-aveugles-115870385.html |
Exemples de fiches accessibles par le site « Chasseur de nuages », la version du protocole nuages de GLOBE destinée aux enfants des écoles. http://www.meteodesecoles.org/chasseursdenuages_lang.php?PHPSESSID=b206ffd1b3588dcdbbb7ff5041549799
Un petit diplôme est prévu pour récompenser chaque élève ayant participé à ces relevés :
Une question sans réponse figure dans le protocole nuages de GLOBE.
« Approfondissment
Les types de nuages et de traînées observés sont-ils reliés ? »
Une réponse à cette question est dans l’observation plus fine de toutes les photos de cet article qui présentent toutes des traînées de condensation telles décrites par GLOBE, le voile d’aviocirrus et/ou des aviocordes.
(et aussi des nuages présentés dans l’article cité au paragraphe des sigles aériens)
Les traînées de condensation dans le sillage des réacteurs d’avion, leurs extensions en voile d’aviocirrus, et leurs agglomérations en aviocordes sont des nuages anthropiques ou plus précisément des nuages de culture, c’est-à-dire créés par la nature avec les apports de l’homme (eau, poussières, lieu et heure). Les aviocordes apparaissent en dessous des couloirs aériens les plus fréquentés.
Repérer les aviocordes Cycles de l’eau dans un ciel encombré d’avions http://www.eauseccours.com/article-du-nouveau-dans-l-immuable-cycle-de-l-eau-115112913.html |
Le protocole GLOBE nuages insiste sur l’importance de l’observation visuelle quotidienne et dans le même temps Météo France remplace les hommes de terrain par des machines.
Les conditions sine qua non pour que les prévisions sur le temps et le climat s’améliorent sont :
- d’intégrer systématiquement dans les relevés d’observations au sol des cases pour tous les nuages de culture
- d’intégrer dans les modélisations informatiques les couloirs aériens, les horaires des avions et la quantité d’eau produite par la combustion du kérosène ou de tout autre carburant.
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