« L’objectif majeur d’Apimondia est de faciliter l’échange d’informations. Cela est réalisé par l’organisation de Congrès et de Symposia où apiculteurs, scientifiques, négociants, agents de développement, techniciens et législateurs peuvent se rencontrer physiquement. Mais nous devons aller plus loin et appliquer une stratégie comportant d’audacieuses initiatives… » Gilles Ratia, Président d’Apimondia http://www.apimondia.com/fr
217 conférences, 9 tables rondes, 738 posters scientifiques, soit presque 1000 points de vue et comptes-rendus d’expérience, sans compter les avis des visiteurs et leurs discussions impromptues au hasard des rencontres dans les allées des exposants de matériels, produits et prestations pour l’apiculture.
Le vrai ciel bleu manque de plus en plus aux abeilles
Mercredi 21 septembre 2011, les jeunes Argentins fêtent dans les parcs de Buenos Aires l’arrivée du printemps austral. De 16h à 19h, cérémonie d’ouverture du 42ème congrès international de l’apiculture.
En 2009 à Montpellier, France, Avionie, j’étais visiteur participatif prenant des photos et posant des questions : 21/09/2009 Pour qu’Apimondia ne soit pas qu’un coup de dard dans l’eau. http://www.eauseccours.com/article-36335541.html
Cette fin de septembre 2011, sous le numéro 642, j’étais participant officiel, avioclimatologue, créateur et présentateur du poster scientifique n°617.
Chaque jour, confirmant mes dires, le ciel argentin a été encombré des nuages engendrés par un trafic aérien trop volumineux et chaque jour des insectes se sont retrouvés piégés ou simplement gênés par une lumière devenue inappropriée à leur vision.
Acrobaties aériennes d’insectes en Argentine, Rhône-Alpes et PACA.
- « Mais pourquoi font-il ça ? »
-« Pour impressionner les visiteurs ! »
Pas de pesticides, prairies fleuries, suivi sanitaire, ruches placées en ville, météo favorable, et autres efforts pour la sauvegarde des abeilles n’empêchent pas de plus en plus d’abeilles de se faire surprendre en plein vol par la lumière que les rejets du trafic aérien altèrent.
Jeudi 22 septembre 2011, mon poster « Cause environnementale de perturbation de la vision de l’abeille en vol » aurait dû être affiché ce jour sur le panneau d’exposition 54 à la rubrique « B - 3 Bee Biology: Biodiversity and Conservation ». Egaré à l’aéroport, réimprimé grâce à la gentillesse et à la débrouillardise des Argentins, il sera finalement exposé sur le panneau 200, le dimanche 25.
Soleil géant derrière le voile d’aviocirrus qui « ne gâche pas l’impression de beau temps » selon les météorologistes.
Début de l’ABSTRACT (Résumé du poster) : Un fait connu : les abeilles peuvent être piégées par la réverbération de la lumière sur l’eau d’une piscine ou sur la neige. Un autre fait connu : les insectes sont piégées par la lumière d’un lampadaire. Mais il est anormal de trouver sur la terre, l’herbe, le goudron ou le béton des insectes piégés par la lumière. Choisis la bonne couleur : vert, orange ou rouge.
J’ai pensé mon poster, non comme la présentation d’une idée de plus, mais comme une invitation à retrouver le sens de l’observation, à retrouver nos yeux d’enfant, l’acuité de nos sens primitifs pour mieux voir et ressentir la présence quotidienne des nuages de culture qui ont envahi nos cieux, et pour apercevoir les insectes qui se débattent au sol. Buenos Aires, vendredi 23 septembre 2011
Filme une fleur pendant dix minutes. Combien de fois cette fleur a-t-elle été butinée par des insectes ?
Samedi 24 septembre 2011, à Buenos Aires, tout près des locaux d’Apimondia dans lesquels les cerveaux chauffaient, la réponse était entre 0 et 2 abeilles sur une fleur de lavande. Les insectes sauvages ont quant à eux déjà pratiquement disparu.
Dimanche 25 septembre, dans le hall d’exposition mon poster sans chiffres ni diagrammes interpelle et me permet des échanges sincères.
Dans les espaces extérieurs, abeilles et autres insectes continuent de tomber comme des mouches sous un ciel encombré par les nuages engendrés par les moteurs et les déplacements des avions. http://www.eauseccours.com/article-tomber-comme-des-mouches-sens-propre-et-sens-figure-79012758.html
Alors qu’accroupi, je filmais une abeille terrassée en plein vol, gigotant désespérément sur le dos dans la poussière qui la recouvrait, un Coréen, haut responsable de l’apiculture en son pays, curieux de mon manège s’est approché et a pris le temps de regarder la lutte solitaire de cette pauvre bête jusqu’à son épuisement fatal. A Paris, devant pareille scène, une mère de famille avait alors écrasé l’abeille http://www.eauseccours.com/article-10-mars-2010-le-probleme-de-la-disparition-des-abeilles-sous-les-projecteurs-de-diverses-consciences-69292823.html
Apimondia 2013 se tiendra du dimanche 15 au vendredi 20 septembre à Kiev en Ukraine.
Apimondia 2015 sera organisé à Daejong par la Corée du Sud du mardi 15 au dimanche 20 septembre
Combien restera-t-il de pollinisateurs sauvages et d’abeilles d’élevage à ces dates si rien n’est fait pour que la pureté du ciel soit retrouvée d’ici là ? http://www.eauseccours.com/article-2010-annee-de-la-promotion-de-la-6eme-extinction-de-la-biodiversite-53401409.html
La survie des insectes dépend du parallélisme des rayons du soleil.
Choisis le bon soleil et retourne à ta ruche sans accident et en évitant de te perdre.
-« Mais que peut-on faire pour ça ? »
-« 1) Accepter le fait que les rejets du trafic aérien altèrent la lumière, modifient la météo et le climat , et perturbent toute l’organisation de la vie terrestre.
2) Diminuer le trafic aérien jusqu’à ce que les nuages de culture qu’il provoque (aviocordes et voile d’aviocirrus) disparaissent :
-en favorisant pour soi-même une vie adaptée aux transports terrestres et maritimes
-en régulant le trafic aérien par des lois »
ATTENTION : En plus des insectes retournés en plein vol par éblouissement de leurs ocelles, désorientés par des rayons divergents et une illusion de soleils multiples, aveuglés par un soleil apparent démesurément large sous le voile d’aviocirrus, il est de plus en plus fréquent de trouver au sol des insectes essoufflés tentant vainement de se nettoyer l’abdomen d’un air irrespirable et de plus en plus irritant. |