Samedi 13 juin 2009, le quotidien « La Provence » dans son dossier double-page titre, alors que se déroule le Grenelle de la mer :
« ENVIRONNEMENT / Cinq jours après les élections européennes et la percée inattendue des listes d’Europe Ecologie Ecologie politique : maintenant tout le monde est sur le pont » |
Une occasion de redonner la parole à Nicolas Hulot en temps que « porte-parole de la lutte pour l’environnement, président de la Fondation pour la nature et l’homme » :
« OPPORTUNITE OU SINCERITE ? CE QUI IMPORTE C’EST QUE L’ON AVANCE ! Tout le monde doit apporter sa contribution et la crise que l’on traverse nous oblige à nous rassembler. |
Et en page 25 dans la rubrique « LA PENSEE DU JOUR » cette citation :
« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas » Victor Hugo écrivain et poète |
La poésie, le rêve ou même les idées, tout aussi bien que les résultats qui sortent des ordinateurs pour les prévisions météo ou l’anticipation de la progression du réchauffement climatique, ne sont que chimères potentiellement très dangereuses si le virtuel oublie le réel, si les données entrées dans les ordinateurs sont partielles, insuffisantes ou choisies par des préjugés.
« Le poète complet se compose de ces trois visions : Humanité, Nature, Surnaturalisme. Pour l’Humanité et la Nature, la Vision est observation ; pour le Surnaturalisme, la Vision est intuition.
Une précaution est nécessaire : s’emplir de science humaine. Soyez homme avant tout et surtout. Ne craignez pas de vous surcharger d’humanité. Lestez votre raison de réalité, et jetez-vous à la mer ensuite.
La mer, c’est l’inspiration. »
Victor Hugo
Jeu de dupes ou danse poétique, la frontière rouge est ténue.
Le soleil blanc, bien présent mais occulté par une inconscience collective malsaine, met à mal bêtes et hommes.
« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas » Victor Hugo écrivain et poète |
Chacun peut voir dans les zones sans trop d’herbe un drame horrible. L’abeille ouvrière, butineuse infatigable, a volé, volé, bourdonné ; elle a fait des rencontres, elle a visité des fleurs sauvages, des fleurs agricoles, des arbres fruitiers, elle a butiné à toutes les senteurs de la ville, elle a cherché à se diriger au travers de mille lumières, elle a tâché de vivre ; le tâtonnement pour retrouver sa ruche n’était pas de sa vie. Un presque soir, elle tombe, la lumière s’est éclipsée. Elle s’épuisait dans l’air hydrocarburé, elle se traîne à terre et meurt dans un ultime spasme... vie des abeilles empoisonnée par les hydrocarbures aériens
Ce bourdon épuisé s'autorise une insolite sieste sur coussin bleu avant de tenter de retrouver son nid.
Mieux vaut perdre du temps que mourir à coup sûr, car s'il tombe aveuglé et sans force :
… il rampe épuisé dans les touffes et dans les mousses, les cailloux l’arrêtent, un grain de sable l’empêtre, le moindre épillet de graminée lui fait obstacle. Tout à coup, au détour d’un brin d’herbe, un monstre fond sur lui. C’est une bête qui était là embusquée, un nécrophore, la jardinière, un scarabée splendide et agile, vert, pourpre, flamme et or, une pierrerie armée qui court et qui a des griffes. C’est un insecte de guerre casqué, cuirassé, éperonné, caparaçonné : le chevalier brigand de l’herbe. Rien n’est formidable comme de le voir sortir de l’ombre, brusque, inattendu, extraordinaire. Il se précipite sur ce passant. Ce vieillard n’a plus de force, ses ailes sont mortes, il ne peut échapper. Alors c’est terrible. Le scarabée féroce lui ouvre le ventre, y plonge la tête, puis son corselet de cuivre, fouille et creuse, disparaît plus qu’à mi-corps dans ce misérable être, et le dévore sur place, vivant. La proie s’agite, se débat, s’efforce avec désespoir, s’accroche aux herbes, tire, tâche de fuir, et traîne le monstre qui la mange.
Presque entièrement du Victor Hugo, le texte original parlait d’un hanneton rêveur, en voici la fin :
« Ainsi est l'homme pris par une démence. Il y a des songeurs qui sont ce pauvre insecte qui n'a point su voler et qui ne peut pas marcher: le rêve, éblouissant et épouvantable, se jette sur eux et les détruit. »
« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas » Victor Hugo écrivain et poète |
1825 « La vallée de Sallanches est un théâtre, c'est qu'en effet, il est difficile de ne point éprouver une profonde émotion lorsque l'on voit se dérouler devant soi cet immense amphithéâtre de montagnes au-dessus desquelles, comme la pierre du serment dans un cercle druidique, le Mont-Blanc s'élève royalement avec sa tiare de glace et son manteau de neige. »
Citation reprise sans vergogne et à discrétion par les aveugles cupides vantant le tourisme haut-savoyard.
2009 à la sortie de Sallanches, en direction de Chamonix et du Mont-Blanc
Il m’est difficile de ne point éprouver une profonde émotion devant ce paysage avionneux devenu quotidien.
« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas » Victor Hugo écrivain et poète |
« Vous ne serez jamais, et dans aucune circonstance, tout à fait malheureux si vous êtes bon envers les animaux ».
Quelquefois le taureau qui a tout donné est gracié, récupère et finit sa vie en reproducteur.
Le tout est de ne pas décider trop tard, nous sommes tous dans le même bateau.
Notre seul vaisseau spatial naturel est la terre, ne l’oublions pas !
« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas » Victor Hugo écrivain et poète |
« Une révolution est un retour du factice au réel. »
Le moment de dire non en pèlerinage à pied, à cheval, en voiture