Pourtant que la montagne est belle...
Comment peut-on s'imaginer...
Comtemplant les neiges éternelles...
Que l'automne vient d'arriver?
Lancinante question en ce début d'été, question très proche de celle que se posait Jean Ferrat: quel signe de la nature peut annoncer l'automne ?
Depuis des lustres, le montagnard se fiait à un célèbe nuage lenticulaire, l'âne du Mont-Blanc pour prévoir l'arrivée d'une perturbation.
Ce n'est plus si simple. Particulièrement depuis cette année, alors que la plupart des aéroports proches ou lointains ont annoncé avec fierté leur agrandissement et l'augmentation spectaculaire de leur trafic, de nouveaux nuages accrochent de plus en plus souvent le Mont-Blanc. (cf. article du 2 mai 2008 Savoie, après la pluie toujours les avions).
Une traînée nuageuse, résultant de l'accumulation de la condensation de l'humidité descendue des couloirs aériens situés bien plus hauts en altitude, est devenue la compagne quotidienne des paysages du Mont-blanc, même par grand beau temps. Discrète ou très visible, elle est bien présente sur les photos ci-dessus, prises tout au long de la journée du 9 juillet 2008.
Le rayonnement blanc qu'on aperçoit en haut à droite de la première photo montre le trop d'humidité contenue dans l'air en ce début d'été.
Cette humidité retombe tôt le soir sous forme de fraîcheur et de rosée gênant les moissonneuses qui doivent stopper leur travail souvent dès 21h au lieu de 24h comme habituellement en cette saison. Le camping en pleine nature devient moins plaisant.
La dernière photo laisse pressentir les couleurs automnales.
Les plantes poussant actuellement sur ce site hautement touristique ne supportent plus ce trop d'humidité et cette lumière altérée. Les résineux roussissent, les robiniers, les platanes jaunissent, les érables s'empourprent, les cerisiers rougissent ou jaunissent, les framboisiers pâlissent,... un semblant d'automne s'installe silencieusement.