«Un bon écologiste, c'est un type qui voit loin et qui a peu de foi dans le progrès, la science et la technique.» Commandant Jacques-Yves Cousteau |
17 juin 2010 à la médiathèque de Miramas, « Guy RODET, ingénieur de recherche à l’UMR Abeilles Environnement de l’INRA à Avignon parlera du phénomène de mortalité inexpliquée des abeilles dans le monde et en présentera les conséquences préoccupantes pour notre écosystème » (extrait de l’affiche invitant à cette conférence « à l’occasion de l’Année Internationale de la biodiversité ».
Une conférence parmi une multitude d’autres. Pendant que le scientifique vulgarise ses connaissances et l’état d’avancement de la recherche en la matière, devant la porte de la salle de conférence abeilles et autres insectes, là-aussi, tombent à la renverse.
La conclusion de cet éminent scientifique est étonnante et peut se résumer ainsi :
Les chercheurs ont mis en évidence qu’il n’y a aucune nouvelle maladie pouvant amener à une disparition massive et rapide des abeilles. Il semble exister une grande variabilité de maladies dont le vecteur commun serait le varroa destructor qui lui-même serait porteur de virus très variés ce qui pourrait expliquer la propagation de maladies mortelles très diverses. Le plus probable est que nous assistions à la 6ème extinction des espèces. Ce qui à l’échelle de la planète n’est pas une chose extraordinaire, bien que très vraisemblablement cette fois-ci les activités de l’homme en soient la cause principale. |
Les scientifiques passent actuellement leur vie à étalonner et mesurer. Sans sourciller les voilà pratiquement prêts à abandonner l’idée de trouver une cause à la disparition massive des insectes pour, en lieu et place, gagner leurs salaires en mesurant l’état d’avancement de la perte de la biodiversité, et en parlant abondamment de la 6ème extinction des espèces, une extinction à vivre en direct.
On nous fait croire qu’on a encore du temps, que l’échéance ne fait que de se rapprocher, que nous sommes au bout de la chaîne écologique.
Chaînes écologiques Les abeilles disparaissent puis une partie des plantes ne peut se reproduire puis les hommes auront un problème à résoudre pour se nourrir. Les insectes disparaissent puis les oiseaux qui s’en nourrissent meurent de faim puis la biodiversité sera menacée car les oiseaux contribuent à l’extension géographique des espèces en disséminant graines et œufs ingérés et non digérés. Les plantes disparaissent, puis les animaux qui s’en nourrissent puis les hommes. |
La réalité actuelle dans la nature est que l’altération de la lumière et des cycles de l’eau par l’excès de trafic aérien, modifie toute l’organisation de la vie terrestre et met en menace la survie d’une multitude d’espèces, simultanément, de jour comme de nuit.
Orycte rhinoceros, le 14 juin 2010, 14h47 sur le dos devant l’office du tourisme de Fontvieille en Provence
Lucane Cerf-voland, le 15 juin 2010, 14h28 sur le dos sur la pelouse vert pâle fluo des bords du lac du Bourget en Savoie
Les gros coléoptères crépusculaires sont eux-aussi victimes des changements de luminosité dénommés pudiquement « assombrissement global ». L’orycte rhinocéros était déjà mort, le lucane cerf-volant, épuisé mais encore vivant.
Mardi 22 juin 2010, 10h13 en Camargue et 20h58 à Aix-en-Provence
Les oiseaux déjà gênés dans leur sommeil, leur ponte, leur alimentation subissent également la canicule humide qui essouffle chevaux et taureaux. Un système de prise de conscience de danger existe pour les hommes : l’humidex http://www.eauseccours.com/article-33425628.html
Ce moineau s’est envolé vivement comme le font tous les moineaux puis est retombé lourdement sur la pelouse, haletant. Pris dans les mains il est mort apparemment de crise cardiaque puis a été posé sur ce piquet pour la photo. En fond la pelouse vert fluo et les rayons blancs du soleil dans l’’air épaissi par l’humidité inattendue pour une fin juin.
Chute mortelle pour cette pie dans un univers bien sombre pour un début de solstice d’été. A noter l’absence de mouches.
«Le bonheur pour une abeille ou un dauphin est d'exister. Pour l'homme, c’est de le savoir et de s'en émerveiller.» Commandant Jacques-Yves Cousteau |
24 mars 2010, oliviers en souffrance en Provence
L’important pour les animaux comme pour l’homme est devenu de tout simplement continuer d’exister et de se nourrir.